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Tour et détour de France à vélo

Réalisé en juin et septembre 2018 par Joël et Bernard.

En guise de bilan...

(Voici le texte que j'ai lu à l'arrivée au local du club de Laval Nord)

« Heureux qui comme Bernard et Joël (nouveaux Ulysse des temps modernes) ont fait un beau voyage »

Pour ma part, depuis deux ans je vivais avec cette perspective et, aujourd’hui, elle est complètement concrétisée. Difficile de dire en quelques mots ce que fut cette belle randonnée. Alors allons à l’essentiel !
Inutile de s’attarder sur les désagréments de ce périple ; je citerais juste : la dangerosité des routes fréquentées mettant en danger nos vies en permanence, la difficulté à trouver nos routes spécialement dans les traversées de villes , la monotonie des routes landaises et girondines et parfois l’accueil moyen des commerçants. 

Non, ce qui reste plus profondément ancré dans ma mémoire, c’est toutes ces impressions que je garde en moi à tout jamais :
- les fabuleux paysages de notre pays, si différents, et d’une grande variété ;
- la possibilité de prendre son temps pour visiter (sans doute trop rapidement, surtout au goût de Bernard…), de panoramas, des monuments ou des curiosités et de faire des rencontres chaleureuses ;
- le plaisir de rouler en communion avec ces paysages, et particulièrement en montagne ou le long des rivages maritimes, où ça devient grandiose ;
- de constater - au terme de cette deuxième partie - que je me sens bien physiquement, en forme et ayant encore envie de réaliser d’autres beaux défis (notamment la collection de BPF) ;
- d’être soutenus par de nombreuses personnes, proches et amis, cyclos ou non et par notre club de Laval Nord qui nous réserve un accueil chaleureux aujourd’hui, merci Christine !

De ces plus de 5000 km parcourus, je retiens quelques moments inoubliables et que je limite volontairement :
- les cérémonies du 6 juin le long des plages du débarquement ;
- une belle étape dans le Jura entre Morteau et Mouthe, première belle journée de grand beau temps ;
- l’arrivée à la Cime de la Bonnette dans la douleur et où le paysage était incroyable du haut des 2802 mètres ;
- le repas chez Claudette et Christian à Carqueiranne (près de Toulon), installés à l'ombre sur les hauteurs dominant la presqu’île de Giens ;
- de façon générale la belle traversée de tous les cols des Pyrénées, avec mention spéciale pour l’ascension du col de Menté ;
- la journée de repos à Pornic, avec la présence radieuse de « nos femmes » ;
- l'incroyable soirée crêpes chez Maryvonne et Yann à Lesconil ;
- le lever de soleil magique à St Pol-de-Léon ;
- revoir en fin de tour, tous ces sites que j’aime tant : Cap Fréhel, St Malo, pointe du Grouin, Cancale et Mont-St-Michel.

La vie à deux, je ne l’apprendrais à personne, c’est pas facile ; alors que dire de la vie à trois !
Dans notre petit espace de 6 m2, c’était souvent un ballet gracieux que de nous voir évoluer pour permettre à chacun de prendre ceci, d’atteindre ses affaires ou de sortir du camping-car. Et de voir notre accompagnateur, que ce soit Claude en juin ou Régis en septembre, s'éclipser lors de la préparation du sacro-saint pique-nique du midi… Et je ne pense pas que ce soit seulement l’odeur matinale des rillettes ou de la moutarde généreusement utilisée par Bernard qui les faisait fuir, mais bien plutôt une question de tact.
C’est qu’au long de cette cohabitation « forcée », chacun devait accepter les petits désagréments : horaires de coucher différents, levers nocturnes, heureusement il n’y avait pas de ronfleur ! Mais, de mon point de vue, chacun a mis de l’eau dans son vin et ça s’est bien passé.
Alors grand merci à toi Régis qui a su être tout au long de ce mois de septembre un accompagnateur - intendant attentionné, à l’écoute de nos besoins et veillant à te faire discret.

Venons-en à Bernard ! Je suis admiratif et, sans doute, ces derniers temps ai-je trop souvent oublié son âge… Souvent, je me disais : incroyable qu’il fasse ça à son âge… Certains m’avaient mis en garde sur la manie qu’à Bernard de prendre son temps pour observer, visiter. C’est vrai que nous n’avons pas souvent pu faire du tourisme digne de ce nom, mais j’étais en phase lorsqu’il s’agissait de découvrir un panorama, un beau site, un peu moins pour visiter un monument, sans doute parce que je suis moins « vieilles pierres » …
Bernard est un « taiseux » mais cela ne me désarçonne pas car, même si l’apparence peut prétendre le contraire, j’aime les silences, les longs kilomètres parcourus seulement avec la conscience de ce qui nous environne ou en laissant vagabonder mes pensées. En cela, je sais que nous sommes proches : des contemplatifs sachant s’émerveiller facilement. Et Bernard a su garder son âme d’enfant, et c'est une qualité précieuse.
Une autre raison d’être admiratif c'est pour le blog. Quand - de mon côté - je passais une heure à la rédaction, au choix et à l’insertion des photos puis à la publication en ligne, Bernard, lui, y consacrait souvent le double. Et jamais il ne s’en ai plaint, même si ça le privait d’une visite ou d’une promenade en soirée.

Venons-en à ce blog ! Oui, il nous a bien occupé surtout - comme ce fut le cas lors de la 1ère partie - nous avons connu des problèmes de connexion. Mais pour nous c’était l’occasion de partager notre vécu, de dire presque en direct comment se passait notre tour de France et de l’illustrer avec ce qui nous semblait le mieux à même de vous faire toucher du doigt ce que nous vivions. Et durant l’étape, nous avions à coeur de réaliser des clichés avec des premiers plans, si bien qu’au fil des jours notre compte-rendu quotidien est devenu plus vivant.
Sachez que vous étiez nombreux à nous suivre, puisque nous pouvions voir les statistiques : semble-t-il plus de 1000 personnes l'ont consulté. Pas mal pour ce petit blog sans prétention. 
Par ailleurs, ces articles ne seront pas inutiles car ils sont un témoignage précieux qui servira de matière première à la restitution. Car nous revenons aussi avec des centaines de petites séquences vidéos qui vont faire l’objet d’un montage et que nous espérons avoir le plaisir de vous présenter en fin d’année.

Dans les grands mercis, je voudrais en faire tout spécialement. 
Oui, je remercie Jocelyne de m’avoir permis de vivre ce grand défi, de m’avoir accompagné et soutenu tout au long de ces mois de préparation puis lors du tour lui-même. Chaque jour, matin, souvent midi, et à l’arrivée, un petit message nous reliait. Alors merci à toi ma petite femme !

« Douce France » chantait Charles Trénet, oui qu’elle est belle, douce et variée notre magnifique France. J’en ai vraiment pris conscience chaque jour de ces 47 étapes du tour et, curieusement, cela me donne encore plus envie d’y retourner, de revoir des endroits trop méconnus, ou trop vite passés.
Nul doute qu’avec les 130 BPF qu’il me reste à faire, j’aurai l’occasion de revoir bien des coins seulement effleurés au cours de ce Tour de France.

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A
Et alors...rien ce soir. ..!!!<br /> Les retrouvailles,...<br /> Et maintenant. ..que vais je faire?<br /> Vivement de nouvelles aventures ! <br /> Bien cordialement
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J
Eh oui ! tu n'es pas le premier à nous dire ça : l'épisode quotidien va manquer...<br /> En tout cas, merci pour ta grande fidélité et tes très nombreux commentaires que tu n'hésitais pas à faire.